vendredi 13 septembre 2013

LETTRES FAUVES #2


Vingt jours fauves ; la petite odeur de ton corps chaud disparue mais dont je me souviendrai toute ma vie, mes larmes dès que tu pleurais à la maternité, notre euphorie des premiers instants où l’on se répétait comme tu es magnifique comme c’est fou d’être des parents comme c’est bon que tu sois ici avec nous, les nuits tous les trois dans la chambre serrés collés pour se tenir au chaud et s’entendre respirer à l’unisson, ma peau nue et ta peau nue, ton (re)père qui te berce dans les couloirs, tout ce sang que je perds et qui a l’odeur de l’accouchement, toi si petit que j’ai mis au monde, toi l’évidence et l’explosion, toi qui m’a rendue mille fois plus amoureuse de ton père, toi que je dévore des yeux des mains du nez, tes contours que je sais par coeur, tes petits airs de grande personne qui nous font rire encore et encore, ta respiration de nuit à quelques centimètres de moi, la main que je pose sur ta poitrine quand tu t’agites, ton souffle dans mon cou qui me rassure à mon tour, la javanaise que je te chante doucement, le bain où tu t’endors, fauve/blizzard qui te calme instantanément, 
/ la vie mon Léon, la vie, la vie, la vie.

2 commentaires:

  1. C'est fou la vie. Magnifique, mais où sont les photos, les photos, les photos ?

    RépondreSupprimer
  2. Oh, comme j'aime tes mots !

    RépondreSupprimer