Vingt jours fauves ; la petite odeur de ton corps chaud
disparue mais dont je me souviendrai toute ma vie, mes larmes dès que tu
pleurais à la maternité, notre euphorie des premiers instants où l’on se
répétait comme tu es magnifique comme c’est fou d’être des parents comme c’est
bon que tu sois ici avec nous, les nuits tous les trois dans la chambre serrés
collés pour se tenir au chaud et s’entendre respirer à l’unisson, ma peau nue
et ta peau nue, ton (re)père qui te berce dans les couloirs, tout ce sang que
je perds et qui a l’odeur de l’accouchement, toi si petit que j’ai mis au
monde, toi l’évidence et l’explosion, toi qui m’a rendue mille fois plus
amoureuse de ton père, toi que je dévore des yeux des mains du nez, tes
contours que je sais par coeur, tes petits airs de grande personne qui nous
font rire encore et encore, ta respiration de nuit à quelques centimètres de
moi, la main que je pose sur ta poitrine quand tu t’agites, ton souffle dans
mon cou qui me rassure à mon tour, la javanaise que je te chante doucement, le
bain où tu t’endors, fauve/blizzard qui te calme instantanément,
/ la vie mon
Léon, la vie, la vie, la vie.
C'est fou la vie. Magnifique, mais où sont les photos, les photos, les photos ?
RépondreSupprimerOh, comme j'aime tes mots !
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